Qui veut détruire le pont ?
A l’heure où ce modèle d’architecture industrielle fait l’objet d’une demande de protection au titre des Monuments historiques auprès du préfet (voir PJ), on peut légitimement s’interroger sur les motivations qui poussent certains élus à réclamer cette destruction…
- A commencer par Nicolas Mayer-Rossignol, président de la Région Haute-Normandie qui s’affirme pourtant publiquement, à l’image d’un certain nombre d’autres élus nationaux et régionaux, comme un « fervent défenseur du patrimoine industriel local » (1)
- C’est pourtant le même Nicolas Mayer-Rossignol qui vient d ‘accepter l’Avis d’attribution du marché pour la déconstruction de ce pont.
Pourquoi cette destruction pose-t-elle problème ?
Depuis 10 ans l’exploitant (SMPD) a choisi de détruire ce pont qui appartient au patrimoine industriel de la ville sans avoir étudié toutes les possibilités de le conserver.
Or, comme notre association de Sauvegarde du Pont Colbert l’a prouvé maintes fois depuis 10 années, cette destruction coûtera plus cher au contribuable que sa remise en état!
Une aberration financière
Un pont digne des plus beaux patrimoines industriels Mondiaux
Le Pont Colbert est le seul pont au monde à fonctionner avec son mécanisme d’origine, et l’un des 3 derniers ponts tournants d’Europe. Des courbes si particulières en font un exemple de patrimoine industriel digne des meilleurs modèles européens et bien au-delà.
Aux côtés de notre association, plusieurs associations nationales et internationales se sont déclarées consternées par cette décision : CILAC, DoCoMoMo, AMHI, STRRES… et ont dénoncé dernièrement encore ce scandale incompréhensible (courriers disponibles sur simple demande).
Ce que nous voulons
- Notre association, qui rassemble actuellement et depuis 10 ans un nombre croissant de défenseurs et d’associations (500 adhérents et plus de 2200 sympathisants facebook) , souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics et des responsables sur l’urgence et l’importance qu’il y a à préserver ce pont
- que les études que nous avons maintes fois réclamées sur la possibilité de le rénover durablement, par tranches, voire de l’automatiser soient menées et rendues publiques !
- enfin, sauf à penser qu’il s’agit d’un scandale de plus et d’un nouvel exemple de décision prise sans concertation avec l’argent public, quel’on réponde rapidement à cette question que se posent légitimement les Dieppois, les Normands et les 3000 sympathisants nationaux et internationaux qui nous accompagnent :
Pour notre part, nous n’en resterons pas là.
Les actions entamées l’an dernier, dont certaines ont été spectaculaires, vont se poursuivre et s’étendre.